Tous contre la malnutrition en Afghanistan

Un matin froid et brumeux, nous avons pris la route pour nous rendre dans un village reculé où Medair offre des services de santé et de nutrition aux femmes et aux enfants. En arrivant sur place, nous avons été accueillis par un grand groupe de femmes et de ‘enfants. Pour veiller à ce que notre visite ne pose pas de problème culturel, le superviseur du centre de santé avait demandé aux femmes de couvrir leur visage à notre arrivée. Nous nous sommes rendus dans l’unité réservée à la nutrition, où nous avons rencontré Mansour et sa maman.

Mansour, bébé de 10 mois, pesait à peine 6,6 kg. La circonférence de son bras MUAC (qui permet de mesurer l’état nutritionnel) était de 12 cm, bien en de-ça de la norme pour un enfant de son âge. Il souffrait de malnutrition et sa maman était inquiète :

« Mon fils a l’air très faible. C’est la première fois que nous venons ici. Mansour pleure jour et nuit, il n’a pas grossi ni grandi depuis longtemps. Lorsqu’on m’a dit que Medair donnait des soins gratuits ici, j’ai décidé de venir. Dès que je suis arrivée, j’ai su que mon fils allait guérir. Les médecins l’ont ausculté et m’ont dit qu’il était malnutri. C’est vrai qu’on a du mal, chaque jour, à trouver de la nourriture. Aujourd’hui, nous avonsr reçu des aliments thérapeutiques. Pour la première fois depuis longtemps, Mansour est clame ; il a même souri lorsque le médecin l’a ausculté. »  

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Mansour reçoit désormais un soutien nutritionnel de la part de l’équipe Medair, un vrai soulagement pour sa maman et une source d’espoir pour toutes les autres personnes qui sont dans la même situation.  

Après Mansour, c’est au tour de Lema, petite de 15 mois dont la santé s’est grandement améliorée depuis sa première visite. Fin 2024, elle pesait tout juste 7,3kg, avec une circonférence MUAC de 12,3 cm. Après sa prise en charge, elle pesait 7,9 kg et son MUAC était passé à 12,8 cm. Sa mère raconte :

« Ma fille va bien bien. Nous n’avons pas beaucoup de nourriture à la maison et il y a peu de temps, Lema allait très mal. J’étais très inquiète. Lorsque je l’ai emmenée ici, les médecins nous ont accueilli avec respect et ont fait le nécessaire. Grâce aux aliments thérapeutiques, ma fille a pris du poids. Les autres types de nourriture n’avaient pas l’air de faire effet mais ces aliments-ci sont vraiment efficaces. Je suis tres reconnaissante. »  

Ces aliments thérapeutiques et compléments alimentaires prêts à l’emploi sont essentiels pour soigner la malnutriiton chez les enfants.

La reconnaissance exprimée par les femmes et les enfants à la clinique s’adresse à toute personne qui soutient le travail de Medair, peu importe le montant du don. Maryam, membre du personnel de santé, nous parle de l’impact de son travail :  

« Je vois une lueur d’espoir briller dans le regard des enfants et des femmes qui viennent ici. Cette clinique est leur seul recours. Les femmes parcourent des kilomètres à pied, venant de loin. Elles sont si heureuses de bénéficier de nos services que j’en oublie ma fatigue ! Malgré tous les défis, j’aime énormément mon travail. »

Cette année, 3,5 millions d’enfants sont menacés par la malnutrition aigue en Afghanistan ; 2025 marque la 5e année consécutive avc un taux de malnutrition infantile alarmant. En outre, 1 million de femmes enceintes ou allaitantes souffrent déjà de malnutrion aigue.

Medair va continuer d’oeuvrer auprès des communautés les plus reculées en Afghanistan et offrir des soins de santé et de nutrition les plus complets possibles. Pour ce faire, nous n’allons pas seulement soigner les patients, mais nous allons aussi soutenir l’hygiène et l’assainissement et former les communautés aux pratiques essentielles saines comme l’allaitement. Medair vise principalement les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes/allaitantes car ces deux groupes sont les plus à risque face à la malnutrition.  

Nombre de ces commuunautés ont été affectées par la sécheresse provoquée par le changement climatique, la pauvreté chronique et les décennies de conflits. Sans la présence de Medair, ces personnes n’auraient aucun moyen d’accéder à ce type de services essentiels et devraient entreprendre des voyages longs et compliqués pour trouver de l’aide.  

Dans ces villages reculés, l’espoir prend la forme d’une clinique, d’une équipe dévouée et d’un engagement ferme à sauver des vies, un enfant à la fois.  

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Les prénoms ont été modifiés afin de protéger l’identité des personnes concernées.

Ce contenu a été élaboré à partir de ressources recueillies par le personnel de Medair sur le terrain et au siège. Les points de vue qui y sont exprimés n’engagent que Medair et ne reflètent en aucun cas l’opinion officielle d’autres organisations

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