De la lutte à l’espoir : l’hôpital pour enfants a Children's Hospital
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On dit que l’espoir fait vivre. S’accrocher à ses rêves et à ses espoirs permet de faire face aux situations, même les plus difficiles. Et souvent, nos rêves se réalisent de manière tout à fait inattendue.
Tatiana Prykhodko avait un rêve et elle a tout fait pour le réaliser.
Directrice de l’hôpital de ville pour enfants #5 à Kharkiv, Tatiana supervise une équipe qui soigne plus de 200 patients. Cet hôpital n’est pas comme les autres. Il s’agit d’un centre de soins palliatifs prenant en charge les enfants de tout âge souffrant de maladies diverses. Pour nombre d’entre eux, l’hôpital devient le temps de quelques mois (jusqu’à six, selon les besoins) leur maison. Avec ses équipes, Tatiana travaille sans relâche pour veiller au bien-être des enfants qui lui sont confiés et leur donner de la joie.
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Lorsque le conflit a éclaté en 2022, l’hôpital #5 a refusé de fermer. Malgré le chaos extérieur et les risques menaçant le personnel et les patients, l’hôpital est devenu un refuge pour les enfants ayant besoin d’une prise en charge critique. Mais les défis sont énormes. Depuis deux ans, Tatiana se bat pour que l’hôpital reste ouvert, devant improviser face à l’instabilité et aux incertitudes constantes. C’est ainsi qu’elle s’est mise à rêver d’un lieu qui accueillerait les enfants et où ils pourraient avoir une vie normale, remplie de joie, même sous la menace de la guerre.
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C’est l’accès à l’eau qui s’est révélé être l’un des plus gros défis. Car un hôpital ne peut fonctionner sans eau. Les coupures d’électricité, qui sont une réalité depuis le début de la guerre, interrompent souvent la distribution de l’eau, mettant en péril la prise en charge sanitaire.
Déterminés à trouver une solution, Tatiana et son équipe ont pris des mesures extrêmes. Ils n’utilisaient plus que des ustensiles jetables pour ne pas devoir faire la vaisselle et le chauffeur de l’hôpital faisait des allers-retours quotidiens entre la structure de santé et sa maison où il possède une source d’eau indépendante. Mais cette solution n’était pas pérenne. Et Tatiana s’est mis en tête de trouver une source d’eau indépendante pour l’hôpital.
Pendant près de deux ans, elle a frappé à toutes les portes. Mais la réponse était toujours la même : impossible, surtout sur avec budget limité de l’hôpital. Même le transport d’eau par camion-citerne (qui reste une solution temporaire) n’était pas accessible. Désespérée, Tatiana a contacté un professeur d’hydrologie. À sa grande surprise, celui-ci a accepté de venir à l’hôpital. Face à la situation, il a suggéré à Tatiana de contacter Medair. C’est qu’elle a fait, le cœur plein d’espoir. Medair a répondu rapidement et une équipe est arrivée pour évaluer les besoins et proposer une solution. Ensemble, ils ont effectué un forage et construit un système permettant d’alimenter l’hôpital en eau technique (adaptée aux besoins des structures de santé). Grâce à Medair, le rêve de Tatiana se réalisait peu à peu.
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Aujourd’hui, l’hôpital est devenu symbole d’espoir pour des centaines d’enfants. Outre les soins vitaux, le personnel offre aussi une scolarisation pour que les enfants retrouvent une certaine normalité dans leur quotidien, et ce, malgré les circonstances extraordinaires. Mais Tatiana n’a pas fini de rêver. Elle veut installer un jardin luxuriant dans l’enceinte de l’hôpital, où ils pourront cultiver des légumes et qui pourra être intégré aux activités thérapeutiques pour renforcer les capacités motrices des enfants. Jour après jour, contre toute attente, le rêve de Tatiana prend forme. Car même en temps de crise, l’espoir fait vivre.
Le travail de Medair à Kharkiv [région de Kharkiv en Ukraine] est financé par la Fondation Indosuez et s’inscrit dans un projet plus large soutenu par la Chaîne du Bonheur.
Ce contenu a été élaboré à partir de ressources recueillies par le personnel de Medair sur le terrain et au siège. Les points de vue qui y sont exprimés n’engagent que Medair et ne reflètent en aucun cas l’opinion officielle d’autres organisations.
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